Saison 2024 re-draft : Les héros, les flops et les stratégies gagnantes
Analyse des joueurs clés et des tendances qui ont façonné la saison Fantasy, en utilisant les stats du FBG Bowl 2024
Le FBG Bowl, grand tournoi de férus de fantasy rassemblant près de 2 000 équipes, est une mine d’or pour analyser les tendances de la saison. Avec un taux de qualification en playoffs de 28,5%, bien plus exigeant que les ligues classiques, chaque choix de draft et de waiver s’est avéré crucial. Voici un tour d’horizon des joueurs qui ont marqué la saison, en bien ou en mal, et quelques surprises stratégiques.
1. Top 15 des joueurs du 1er tour : Les héros et les déceptions
Comme chaque année, le premier tour conditionne souvent la réussite ou l’échec d’une saison. Certains choix ont largement payé, tandis que d’autres se sont révélés catastrophiques.
• Les héros du 1er tour : Les managers ayant misé sur Ja’Marr Chase (57.2% de taux de qualification) et Saquon Barkley (52.6%) ont bénéficié d’une régularité précieuse tout au long de la saison. Même CeeDee Lamb, souvent jugé décevant par ses managers, a porté des équipes jusqu’aux playoffs à hauteur de 30.8%, mieux que la moyenne.
• Les plus gros flops : À l’opposé, Christian McCaffrey est l’une des plus grandes déceptions (4.4%). Son statut de choix numéro 1 incontesté en début de saison s’est transformé en cauchemar et a notamment plombé la saison de yours truly MajorMilou (voir plus bas). Jonathan Taylor (13.9%), également très prisé, n’a pas fait beaucoup mieux, pénalisant lourdement ses équipes.
2. Les valeurs sûres : Les vétérans sous-côtés à l’honneur
Les chiffres ne mentent pas : ce sont souvent les vétérans délaissés à la draft qui ont créé les plus gros écarts cette saison. Ce phénomène se répète chaque année, mais 2024 a été particulièrement marquante :
• Derrick Henry (56.0%) reste l’exemple parfait : il a prouvé une fois de plus qu’il est un atout incontournable, dans une offense douteuse comme les Titans 2023, mais encore plus dans une des meilleures offenses de la ligue. Attention, il a été un peu script-dépendant, utilisé quand les Ravens mènent mais laissant du volume à Justice Hill quand ils sont menés.
• David Montgomery, Terry McLaurin, Alvin Kamara, et Cooper Kupp ont tous été sous-évalués, mais ils ont largement contribué à la réussite des équipes qui ont cru en eux.
• Mention spéciale à Chase Brown, qui a explosé tardivement mais a joué un rôle décisif dans la dernière ligne droite. Le joueur moins cher des deux dans un backfield ambigu, dont on a beaucoup parlé avant la saison.
Attention cependant à 2025 : ces joueurs vététans risquent d’être plus coûteux à la draft, alors qu’ils auront un an de plus. Une hype excessive pourrait inverser la tendance.
3. Les pires picks : Blessures, hype et pièges identifiés
On ne peut pas parler des flops sans distinguer les joueurs victimes de blessures des déceptions purement performance-based.
Les blessés :
Comme souvent, les blessures ont bouleversé les plans. Parmi les plus marquantes :
• Christian McCaffrey, Chris Olave, Isiah Pacheco, Tank Dell et Amari Cooper.
Malgré leur statut de stars ou de sleepers, ces joueurs ont largement sous-performé en raison de leurs absences prolongées.
La hype des rookies :
2024 a encore montré que parier trop tôt sur des rookies peut être fatal. Des joueurs comme Javon Baker, Ja’Tavion Sanders ou Adonai Mitchell étaient attendus, mais ils n’étaient tout simplement pas prêts pour contribuer en redraft.
Le piège C.J. Stroud :
Enfin, le plus gros bust non-blessure de l’année revient sans conteste à C.J. Stroud. Tout l’été, on avait averti des dangers : un QB sans rushing upside, dans une offense sur-hypée après une belle année 2023. Pourtant, Stroud avait tout juste fini dans le top 10 l’an dernier, mais il était souvent drafté dans le top-5.
Ajoutez à cela un calendrier plus difficile que l’an dernier, et des blessures chez ses coéquipiers majeurs (Joe Mixon, Nico Collins, Stefon Diggs), et il s’est avéré être un choix désastreux pour les managers qui espéraient en faire un QB1 solide.
4. Les petits détails qui changent tout : Streaming, anticipation et stratégie
Les statistiques du FBG Bowl révèlent des tendances fascinantes sur les managers qui ont su tirer profit de stratégies malines.
L’impact du streaming de défense
C’est peut-être la statistique la plus surprenante :
• Les équipes ayant drafté la défense des Bengals ont affiché un taux de qualification en playoffs de 40% !
Comment est-ce possible alors que la défense des Bengals a été médiocre cette saison ? La clé : leur match en Week 1 contre les Patriots. Les managers qui ont drafté cette défense l’ont fait dans un pur objectif de streaming et ont probablement continué à exploiter les matchups au fil de la saison. Cela a généré un edge de 12 points de pourcentage par rapport à la moyenne de 28,5%. Un détail énorme dans une ligue aussi compétitive.
L’anticipation de la value
On remarque également une corrélation positive avec les managers ayant drafté des joueurs comme Rashee Rice ou même Michael Penix Jr (qui n’a pourtant pas joué). Pourquoi ? Car ces choix montrent une vision stratégique : ces managers anticipent la value future et ont probablement continué cette approche sur les waivers. Ils ont su identifier et récupérer des joueurs comme Tyrone Tracy ou d’autres pépites tardives, optimisant leur équipe tout au long de la saison.
Conclusion : Stratégie et réactivité font la différence
Cette saison du FBG Bowl nous rappelle plusieurs vérités fondamentales pour le fantasy football :
1. Les vétérans sous-côtés peuvent offrir un rapport qualité/prix exceptionnel.
2. Le streaming intelligent de défense reste l’un des plus gros avantages exploitables (un edge de 12 points !).
3. Les managers qui anticipent la value future à la draft ou qui restent actifs sur les waivers ont un net avantage.
Alors, que vous ayez misé sur un vétéran solide, profité des waivers ou évité les pièges de la hype, cette saison nous rappelle que le fantasy football est autant une question de décisions clés que de résilience stratégique. Qui vous a porté cette année ? Qui vous a plombé ?
Bonus: le roster de MajorMilouFB après la draft
Dans cette ligue je draftais avec le 1.01 et j’ai eu la pire malchance de blessures de l’histoire 😂 plus le piège CJ Stroud, la seule ligue ou je l’ai drafté. Mais pas d’excuses, et j’ai terminé 11e sur 12 de ma division avec ce qui était considéré comme le meilleur roster immédiatement après la draft (et le 12e après week 4 lol).
Merci pour cet excellent article... qui fait aussi un peu mal (ça va Jonathan Taylor, CMC et Pacheco ?).